La réussite d’une vraie « professionnelle »
Devenue une « grande amie » !
A
l’EHPAD de la Roseraie lorsque parmi d’autres une proposition nous est faite de
construire un court métrage, sur un sujet qui nous plairait, très peu parmi
nous acquiescent à ce projet !
Comment
nous, résidentes âgées, pouvons-nous nous lancer dans une telle aventure ?
Mais
voilà ! Nous ne savions-pas que Mollie… arrivait chez nous, conquise par
nos lieux d’habitation et notre jardin avec, dans ses bagages, des réussites
précédentes et surtout une compétence professionnelle jointe à des qualités
exceptionnelles d’accueil, de gentillesse, de disponibilité.
Bref, en deux
rencontres, un groupe de personnes, dont plusieurs en « situation de
handicap » selon la formule adoptée, vont devenir les chevilles ouvrières de
l’élaboration d’un film.
Je
passe sur une première réalisation,
construite sur le thème de l’ « amour », pas mal du tout,
pour vous faire vivre les différentes étapes, durant des mois, de la seconde réalisation
d’un autre court métrage : « Didelle a faim ».
Au
départ, Gisèle, une de nos sœurs, évoque un souvenir de sa petite enfance, peu
glorieux mais bien vivant encore dans sa mémoire : un épisode de son voyage en
train avec ses parents durant lequel, ayant refusé « l’omelette » au
buffet de la gare, elle piqua le sandwich d’un petit de son âge sans mot
dire ! Le scénario est retenu.
La
réalisatrice, Mollie, assistée d’une fidèle collaboratrice, Claire notre
animatrice, vrai chef décorateur, met aussitôt en scène tous les éléments
nécessaires pour l’élaboration du film, à savoir les matériaux retenus, les éclairages,
les sons, les dialogues, les fonds d’écran, les musiques. Bref tout ce qui va
durant des semaines occuper pas mal de personnes qui, avec plaisir, participeront
à la construction du film en dessinant,
coupant, collant, peignant, sur papier et cartons, et parlant et chantant…
Vient
ensuite le montage. Nous sommes dans la salle des « ateliers ». Devenues
techniciennes, plusieurs parmi nous reçoivent
la mission d’annoncer le n° de la scène puis : « silence »,
« on tourne », « action ». Et nous voici sur le quai de gare
avec tous les voyageurs en attente. Le train va entrer en gare.
« Eloignez-vous du quai » clame le chef de gare. Teuf, teuf, teuf…
(bruit enregistré par nous à la gare de Montpellier).
Le
train est là. Dans ses voitures on reconnaît Tintin, et Milou perché sur le
toit, et aussi Sherlock Holmes, Hitchcock, Chaplin. Didelle et ses parents y
sont aussi.
Le découpage fort astucieux de notre
directrice artistique permet de parcourir au fil du temps les quatre saisons
bien caractérisées par ses paysages de feuilles d’automne, de neige, de fleurs
de printemps, de parasols sur la plage…. Cadrage et angles de vue sont parfaits.
Mais que d’essais, de rectifications, de changements dans les teintes, les
éclairages, les musiques, les dialogues ! Ceux-ci utilisant toutes les
voix masculines de la maison, des soignants, du directeur, de l’aumônier ! !
et celles des enfants de notre École Sainte Odile, ravis de participer, eux aussi, au montage du film.
Le
« Didelle a faim » projeté plusieurs fois à la Roseraie et, sur
demande par la suite, se promet de faire quelques petits tours ici et là pour
partager une séquence appréciée de notre vie en EHPAD.
Je
n’oublie pas de dire que chaque séance,
photographiée durant ces temps d’ « atelier », est restée
affichée longtemps dans notre salle polyvalente, chacune de nous pouvant y
retrouver son travail personnel, ses étonnements, son
admiration et… ses applaudissements !
Molie et Claire, un GRAND MERCI
Chantal
de Clock
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