Histoire de la Roseraie Sainte Odile

L’origine de cette maison remonte à 1859 lorsque  la propriété de Madame de Lézeret  passe normalement à sa fille unique Anaïs, veuve du Marquis de Maudon  devenue par la suite religieuse du Sacré Coeur. Ce terrain de  16 hectares  bénéficiait de beaux ombrages et de vastes jardins, il était entouré de vignes et de grandes propriétés appartenant aux familles bourgeoises de Montpellier.
ancien sacré coeur
Les sœurs qui avaient déjà une communauté à Montpellier, rue de la Garenne, décidèrent de faire construire sur ce terrain un grand immeuble en forme de H. L’architecture de ce bâtiment fut inspirée de celle d’une autre bâtisse qu’elles possédaient déjà à Moulins dans l'Allier, dont l'inauguration eut  lieu le 24 août 1861.


La congrégation du Sacré Cœur ayant pour vocation principale l’éducation, elles firent de cet édifice un pensionnat. 

Trente religieuses faisaient alors l’éducation d’une centaine d’élèves. Mais en 1905 fut votée la loi sur la séparation de l’Église et de l’État. Les Sœurs ne pouvaient donc plus enseigner et furent contraintes de partir. Le bâtiment devint alors un séminaire, c’est-à-dire un collège où l’on forme les futurs prêtres.
vue aérienne de l'ancien sacré coeur
Elles revinrent malgré tout dans ces lieux à la fin de la  première guerre mondiale. Cependant, les religieuses vieillissant et leur nombre diminuant fortement, elles voulurent réaménager l’établissement pour en faire une maison de retraite mais personne ne voulut rénover cette maison. Les religieuses décidèrent alors de construire une autre maison sur leur même  propriété. 


grande chapelle
galerie de l'école

salle d'études
perron avec des enfants
terrain de jeux des élèves
allée des pins
Dix personnes (principalement des Sœurs de la congrégation du Sacré Cœur de Lyon) avaient créé une association de loi 1901 le 3 septembre 1971. Cette association qui regroupait trois maisons de retraite (une à Lyon, à Poitiers et à Montpellier) prit le nom de « Centre de la Roseraie ». Une autre association de loi 1901 appelée « Association Longchamps »  fut également créée en 1971 pour gérer les bâtiments des Communautés. Ainsi, de ces deux associations est né  « Le Centre de la Roseraie » dont la construction du bâtiment fut achevée au début de l’année 1977. Un bail fut alors signé le 17 mai 1977 avec l’Association Longchamps. Un protocole d’accord fut également signé à cette période entre trois congrégations : Orantes de  l’Assomption, Petites Sœurs de l’Assomption et Religieuses du Sacré-Cœur.
  Cette maison de retraite non médicalisée avait pour but d’accueillir des Sœurs âgées de plus de 65 ans assez autonomes, acceptant de vivre en inter-congrégation. Ce fut l’une des premières maisons inter-congrégation en France car avant cela, chaque communauté religieuse possédait sa propre maison de retraite. L’inter-congrégation qui est une forme « d’ouverture » n’était pas approuvée de tous à l’époque. Cependant les valeurs de fraternité et de solidarité étaient réellement présentes dès le début et perdurent encore aujourd’hui.

Ces trois congrégations ont fait ensemble  les plans de la maison. Elles ont pensé et réfléchi l’architecture du bâtiment dans le souci de favoriser cette inter congrégation. C’est pourquoi la maison a été construite en forme de Y avec trois corridors, chacun étant occupé par une congrégation. Ainsi le premier étage était celui des malades avec un  oratoire pour qu’ils puissent se recueillir et prier malgré leur dépendance qui les empêchait de descendre à la chapelle située au rez-de-chaussée. Cet oratoire fut supprimé pour devenir une salle de communauté (aujourd’hui celle des franciscaines). Les deux corridors de ce premier étage étaient occupés par l’infirmerie. A l’époque ce lieu de soins était tenu par les Petites Sœurs de l’Assomption puisque, ces dernières ayant pour vocation de s’occuper du monde ouvrier, elles étaient pour la plupart infirmières. Il n’y avait pas, bien sûr à ce moment-là, de dossiers soins ou de grille AGGIR comme il en existe aujourd’hui. Une grande terrasse fut construite à cet étage. Elle aussi fut réhabilitée et devint ce que l’on appelle aujourd’hui la salle polyvalente. 
  Puis, au fil du temps, l’espérance de vie augmentant, les religieuses vécurent de plus en plus longtemps avec par conséquent plus de maladies et de dépendance. Il fallut donc, pour répondre à ce « vieillissement général », embaucher en 1980 des aides-soignantes. L’infirmerie fut alors déplacée au deuxième étage (dans une ancienne salle de communauté) pour faciliter l’accès aux soins à tous (les malades étant réparties dorénavant sur l’ensemble des étages). 

           Le centre s’est autofinancé pendant de longues années et les frais de santé restaient à la charge de chaque communauté. La directrice devait être une Religieuse du Sacré Cœur nommée pour trois ans et renouvelable deux fois. Et c’est seulement à  partir de 1994 que la maison est dirigée par un directeur laïque. Il est alors engagé par la Supérieure Majeure du Sacré Cœur. La responsable religieuse quant à elle garda des fonctions d’animation notamment. 
  L’année 1995 fut alors un tournant dans l’histoire de la maison. En effet, le statut de cet établissement changea le 14 juin 1995 puisque chacun des trois établissements formant l’association de La Roseraie se séparèrent afin d’avoir moins de contraintes en terme de législation. La maison de retraite de Montpellier devint alors le  « Centre de la Roseraie Sainte Odile » le 1er juillet 1995. Les activités du centre devaient cependant toujours être en conformité avec le charisme de la société du Sacré Cœur. A partir de ce moment-là, la structure accueille, en plus des trois congrégations, des prêtres diocésains.

  Puis, au fil du temps, les congrégations accueillies au sein de la structure ont changé. Les Orantes de l’Assomption et les Petites Sœurs de l’Assomption ont quitté l’établissement pour s’installer dans leurs propres maisons de retraite.

Des Dominicaines de Campagne, des Petites Sœurs de Saint François et des Dominicaines des Tourelles sont maintenant    accueillies dans la maison. Et enfin, quelques carmes s’ajoutent à ces différentes congrégations.

La population résidant au sein de cette maison de retraite est donc très diversifiée d’autant plus qu’aux cinq congrégations s’ajoutent des laïques. 

Enfin, l’association privée à but non lucratif prit le statut d’établissement hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHPAD) fin 2007.